République Solidaire 71

“Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
“…” Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit, j’étais protestant.
Puis ils sont venus me chercher. Et il ne restait personne pour protester…”.
Le “politiquement correct” ou “acceptable” contraint à tronquer cette citation que nous devrions garder en mémoire en permanence. Notre ami, le député Jean-Pierre Grand en parlant de « rafles » a déclenché l’ouverture des boucliers de la bonne conscience de la droite dure qui se contente de la maxime :” puisque l’opinion semble d’accord, alors nous avons politiquement raison”.
Dans cette sorte d’Omerta de la pensée critique des membres de la majorité présidentielle, il est évident qu’une citation comme celle qui précède, qui date de 1942, ne saurait être publiable ou même pensable.
Et pourtant, aujourd’hui, en France, en dehors de toute recherche de solution humaine, digne et durable, nous expulsons des citoyens européens en dehors de nos frontières nationales.
Ce trompe-l-’oeil médiatique est tout simplement inefficace, contre-productif politiquement et plus généralement indigne de notre pays.
Inefficace puisque nous savons tous que le retour des expulsés n’est qu’une question de semaine, que ces retours au pays ne règlent en rien le drame humanitaire et sanitaire qui entoure cette communauté.
Contre-productif évidement, car agiter un problème sans le résoudre donne toujours plus de poids à ceux qui proposent des solutions encore plus radicales. Le 21 avril pourrait bien, en 2012, répéter sa mécanique infernale, mais au bénéfice d’un candidat de gauche.
Indigne, enfin, mais il n’est même plus besoin d’épiloguer sur la grandeur perdue de la France au profit d’une gestion médiatico-délirante.
S’éloigner de l’UMP, cela est, pour un grand nombre d’entre nous, déjà fait depuis longtemps. Pour les autres, la question devient brulante.

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